WOW....La Chine que j’aime.....

Grasse matinée aujourd’hui....le départ est à 9:00! On en profite et on descend plus tard pour déjeuner.....mauvaise idée......Il ne reste plus beaucoup de choix au buffet, mais on réussit quand même à manger à notre faim. 

On commence l’aventure par une visite à l’institut du thé. C’est une entreprise gouvernementale où on cultive de façon biologique 250 variétés de thé. Nous sommes accueillis par une douce odeur de fleurs....c’est l’arbre d’osmanthus qui fleurit abondamment ici. Notre visite débute par une cueillette de thé. Notre guide nous distribue à chacun un chapeau chinois que portent les cueilleurs dans les rizières. Après avoir pris des photos amusantes, il nous enseigne l’art de la cueillette des boutons et des premières pousses. On apprend ainsi que la pousse centrale donne le thé blanc, une pousse plus une feuille, un thé vert de 1re qualité et une pousse plus deux feuilles donnent un thé vert de qualité moyenne. On ramasse aussi les plus grandes feuilles qu’on broie pour produire le thé en sachet.....qualité vraiment inférieure selon les chinois mais que nous on trouve délicieux!.....

On passe ensuite à la préparation des feuilles. D’abord le tri selon le nombre de feuilles et ensuite le séchage. Puis on essore les feuilles pour en faire sortir l’huile. Cette opération se fait à la main en roulant sous les doigts les feuilles placées sur une passoire. Ensuite on chauffe les feuilles pendant quelques minutes en les mélangeant régulièrement pour bien repartir la chaleur. Et voilà!.....on peut maintenant les emballer pour la vente. Nous avons été invités ensuite à participer à la cérémonie du thé. Avec beaucoup de solennité, la jeune démonstratrice chauffe l’eau à 80 degrés......l’eau ne doit pas être bouillante! On verse l’eau chaude sur une petite quantité de thé. On appelle l’opération, réchauffer le thé. On jette cette première infusion. On verse de l’eau chaude de nouveau et on laisse infuser quelques minutes. Ensuite on peut servir le thé, ce que la jeune fille fait avec élégance en nous ajoutant quelques bourgeons d’osmanthus pour le parfumer. Notre guide nous a bien amusé en nous enseignant de quelle manière les dames doivent tenir leur tasse.....avec le pouce et l’index de la main droite pendant que de la main gauche on soutient la tasse de l’index tout en joignant le majeur et le pouce!.......et les hommes tiennent leur tasse entre le pouce et l’index de la main droite et soutenue par le majeur pendant que la main gauche cache la tasse en tout temps!.....compliqués ces chinois!......je viens de réaliser d’où vient notre expression: ce sont de vraies chinoiseries!.....

Évidemment, après toutes ces démonstrations on passe au magasin de l’institut. Dés thés de toutes sortes s’y trouvent: thé blanc, thé jaune, thé vert, thé oolong, thé d’osmanthus, thé aux six trésors.....il y en a pour tous les goûts!......avec théière, tasse de paresseux ( que nous on appelle une tasse à tisane ) ensembles pour servir le thé et bien sûr, des tasses de toutes sortes......Nos achats complétés on reprend le bus pour se rendre au restaurant pour le lunch.

De là, il nous a fallu une heure et demie pour arriver à Longsheng. La route traverse la montagne et ressemble à la route des Corniches à Monaco!......une série de tournants en épingle avec une falaise qu’on frôle parfois de très près!....mais quelle vue imprenable sur la vallée en bas!......à chaque tournant un paysage différent......on ne sait plus où jeter les yeux!.....La Chine vient de me charmer! Elle est magnifique!.....

Nous voilà dans la région de la culture du riz en paliers, Les terrasses de Longji . On change d’autobus pour entreprendre notre visite des rizières. La route étant plus étroite, nous devons prendre un plus petit autocar pour monter tout en haut de la montagne. Mais pourquoi me direz-vous, aller s’installer si haut pour cultiver du riz?......cette ethnie chinoise, les Zhuang, ont fui les villes il y a mille ans afin de se protéger des guerres nombreuses qui sévissaient à l’époque. Ils ont développé une façon de survivre en cultivant le riz, des fruits et des légumes pour leur consommation personnelle et pour vendre ensuite au marché leurs surplus. Le gouvernement chinois les subventionne aujourd’hui afin de conserver cette façon unique de cultiver le riz. On entreprend alors une escalade à pied pour la dernière partie de la visite. Une montée un peu raide mais vite oubliée par la beauté du spectacle. Nous sommes en saison de récolte du riz. Les plants ont été coupés à la faucille et mis à sécher sur le sol. À quelques endroits on a déjà séparé le grain de riz de la paille et mis à sécher sur des toiles à même la terrasse, les grains de riz. À ce temps-ci de l’année il pleut moins souvent et au bout de 2 à 3 jours, les grains sont secs et prêts pour la mise en sacs. Il ne reste plus qu’à les descendre dans des petits véhicules jusqu’en bas vers la ville. La paille laissée sur le sol sera brûlée pour faire de l’engrais. Tout est fait à la main car il est impossible d’utiliser de la machinerie lourde sur une bande de terre aussi étroite. 

Et le village tout en haut de la montagne est bâti lui aussi en paliers!....des escaliers en pierre ou en bois relient les étages offrant ça et là de petits restaurants terrasses ou de petites boutiques d’artisans. On est même passé tout à côté de l’école d’où on entendait les chants des enfants. Une vie tellement différente de leurs compatriotes stressés de la ville......Même si les jeunes d’ici choisissent parfois une vie plus moderne rendus à l’âge adulte, il y a un mouvement de retour à la terre et à la vie plus simple pour de bon nombre de citadins. Espérons que ce sera suffisant pour la conservation de ces méthodes ancestrales de culture uniques au monde!......

La descente fut plus facile que la montée.....nous sommes remontés à bord de l’autobus, la tête pleine d’images de calme et de sérénité......il nous faudra revenir au printemps pour faire l’expérience de la saison de la plantation du riz ........ça c’est une autre histoire!.......